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Du 16 au 23 mars, la 19ème promotion de la Session Annuelle de l’IHEE s’est confrontée à deux cultures non-européennes au travers d'un voyage en deux étapes, au Japon et en Corée, deux pays voisins et longtemps rivaux, avec des modèles d’innovation différents, mais des caractéristiques communes.

La démographie, tout d’abord : les deux pays sont confrontés à une baisse de la natalité, et à un vieillissement accéléré de la population. 

La technologie, ensuite : durant la seconde moitié du XXe siècle, le Japon a vu naître des leaders mondiaux de l’innovation, et fait triompher un modèle de production associant excellence, maîtrise technologique et efficacité d’exécution. 

Mais, depuis 15 ans, ce modèle a perdu de sa superbe, et les géants sud-coréens sont devenus les nouveaux champions de la high-tech. Cette domination se retrouve sur Internet, où un groupe coréen, Naver, est par exemple à l’origine de l’application de messagerie instantanée la plus employée au Japon, Line.

Dans les deux pays, la technologie est également vue comme un moyen de répondre aux enjeux démographiques : robots et automates sont vus à la fois comme un moyen de pallier le manque de main d’œuvre, dans les usines ou les magasins, mais aussi de prendre soin d’une population vieillissante, à travers des outils d’assistance, des robots de compagnie… ou des exosquelettes.

Au-delà de ces deux grands thèmes, ce voyage fut aussi l’occasion de se confronter à l’actualité. Au Japon, ils y ont rencontré Yann Rousseau, journaliste installé à Tokyo qui a suivi l’affaire Carlos Ghosn, et fut l’une des rares personnes autorisées à rencontrer l’ex-patron de Renault-Nissan dans sa cellule. 

En Corée, la dernière journée fut consacrée à une visite sur la DMZ (demilitarized zone), no man’s land qui sépare le Sud et le Nord depuis 1953. L’occasion de mesurer à quel point le poids de l’histoire reste fort dans une région pourtant résolument tournée vers l’avenir
 

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