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Deux fois par mois, un acteur de premier plan de l’entreprise vient satisfaire la curiosité des auditeurs sur les grandes transformations à l’œuvre observées depuis son poste professionnel - il répond aux questions de Guillaume Azéma, Associé et Co-fondateur du cabinet Hector Advisory et Hortense Chadapaux, Directrice des programmes de l’Institut de l'Entreprise sur le besoin de réinvention et l’intégration de la curiosité comme valeur incontournable des entreprises.

 

Dans les podcasts les thèmes de l'innovation, des énergies renouvelables, de la transformation digitale, etc.

 

  Guillaume Azéma

Hortense Chadapaux

INTERVIEW CROISÉE GUILLAUME AZÉMA & HORTENSE CHADAPAUX

Podcast Entreprise curieuse


Pourquoi avoir créé ce podcast Entreprise curieuse ?

Guillaume Azéma : Je suis consultant mais aussi chef d’entreprise, de deux pour être exact, et je constate à quel point le quotidien et les opérations ont la fâcheuse tendance à nous enfermer, remplir notre agenda et nous empêchent de prendre du recul. Ce constat, je le fais aussi avec les clients que j’accompagne dans leurs réflexions stratégiques et leurs transformations.
Le vrai luxe aujourd’hui, c’est le temps. Le temps de réfléchir et de se poser des questions sur comment améliorer son entreprise, sa différenciation et son efficacité au quotidien.
Comme ce luxe est presque intouchable à l’échelle d’une personne, il faut convertir l’entreprise toute entière à la curiosité pour lui permettre de se réinventer.
Il y a deux ans, nous avons organisé une conférence sur ce thème, intervenants et participants étaient enchantés et voulaient tous poursuivre la conversation… l’idée du podcast vient de la curiosité d’une consultante d'Hector.

Hortense Chadapaux : L’Observatoire de l’Innovation de l’Institut de l’Entreprise réunit depuis plusieurs années des cadres dirigeants impliqués dans (ou intéressés par) les processus d’innovation au sein de leur organisation. L’on y parle innovations technologiques évidement, mais pas seulement : l’innovation y est traitée dans un sens large, comme un processus global et dynamique et qui concerne l’ensemble de l’entreprise et de ses parties prenantes. Nous avons souhaité, à travers ce format de podcast, donner à un plus large public accès à ces réflexions et aux illustrations concrètes rencontrées par des praticiens de l’entreprise.


Qu’est-ce que ce podcast a de différent ?

GA : Il pose une question, en apparence simple, à des personnes qui vivent l’entreprise au quotidien ou qui l’observent avec un regard nouveau.
Son objectif est de motiver les auditeurs à développer cette valeur rafraichissante de curiosité, si difficile à quantifier dans les rapports financiers. Il veut aussi que chaque auditeur revienne au travail, tente, essaye, et puisse élargir le champ du possible.

HC : On ne le répètera jamais assez : l’entreprise n’est pas une île ! Elle évolue dans un écosystème dynamique, vivant, avec lequel elle entretient de nombreuses interactions et dont elle prend de plus en plus compte dans ses décisions. Appliquer par anthropomorphisme la notion de « curiosité » à l’entreprise, c’est une façon de mettre en valeur cette dimension et ainsi de présenter l’entreprise sous un angle nouveau. Ces formats courts ont vocation à être, tous les quinze jours, une fenêtre sur une qualité sous-estimée de l’entreprise qu’est sa capacité à faire preuve de curiosité. 


Comment choisissez-vous vos invités ?

GA : Nous invitons des chefs d'entreprise ou des académiques et écrivains qui ont un point de vue sur la curiosité mais qui surtout arrivent à l'illustrer avec des exemples concrets de leur carrière. Nous croyons que notre public cherche ça : du concret. Ce qui est formidable c’est que les premiers interviewés nous suggèrent eux-mêmes les personnes des futurs épisodes.

HC : Nous rencontrons en permanence des gens passionnants, inspirants, qui vivent l’entreprise et la pensent différemment : nous voulions leur donner la parole pour qu’ils puissent partager leurs réflexions avec le plus grand nombre. Nous veillons à interroger des personnalités diverses, femmes et hommes, issues de secteurs d’activité et de parcours différents, ayant leur propre regard sur ce que peut être une entreprise curieuse. 


Quels enseignements tirez-vous de ces premiers épisodes ?

GA : D’abord il nous faudra un grand nombre d’épisodes pour espérer être exhaustif à cette réponse ! Le premier enseignement est que la curiosité couvre toute l’entreprise. L’innovation des produits et services bien sûr, mais tous les autres processus où elle permet de revoir les modèles d’organisation, la valeur de la co-création, c’est bien l’ensemble de l’entreprise qui en bénéficie. Nous observons aussi l’importance du rôle du manager. Il ne sera jamais curieux pour tout le monde, mais si cette valeur lui fait défaut, comme l’ont dit plusieurs interviewés, il restera un gestionnaire et son entreprise aura un bénéfice nul.

HC : Chacun de nos interlocuteurs a sa propre vision de la notion de curiosité appliquée à l’entreprise, des enjeux qu’elle recouvre et de ce qu’elle implique dans la vie de l’organisation. Mais tous véhiculent une même énergie et une envie d’agir et appellent les auditeurs à faire vivre, chacun à leur niveau, la curiosité de leur propre entreprise.
Par ailleurs, il ressort bien des premiers épisodes qu’au-delà de l’aspect poétique du sujet, la curiosité de l’entreprise recouvre des enjeux business et même, pour certains groupes, de survie ; c’est aussi ce qui fait la force de ces témoignages : ils sont loin d’être déconnectés de la réalité de l’entreprise.


Pour vous, en 2 mots, qu'est-ce qu'une entreprise curieuse ?

GA : La curiosité est une valeur qui engage les équipes autant qu’elle transforme l'entreprise. Une entreprise curieuse cherche à l'être tous les jours, elle n’attend pas les crises pour se réinventer.

HC : Une entreprise vivante ! Une entreprise qui, comme un être vivant, s’interroge, s’intéresse à son environnement, s’y adapte, interagit avec lui. 
 

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