Chaque année la Session Annuelle de l’IHEE organise un séminaire sur l’industrie pour aborder à la fois les enjeux de l’industrie en France au travers d’un exemple d’entreprise industrielle et aller à la rencontre des acteurs publics et privés contribuent au développement de l’industrie sur un territoire donné.
Les 17 et 18 avril, la 19ème promotion, s’est rendue au Mans dans la Sarthe pour visiter le site de production de la société allemande CLAAS Tractor, spécialisée dans l'assemblage de tracteurs, qui a repris en 2003 une usine historique de Renault Agriculture. Soumise à une activité cyclique liée la saisonnalité du monde agricole, l'entreprise familiale a conclu un accord de flexibilité avec ses salariés pour mieux adapter sa production aux commandes. L’entreprise a aussi entamé un projet de modernisation de ses postes de travail avec un recours accru à la robotique et aux outils numériques.
Au Mans, les auditeurs ont également rencontré des acteurs du territoire qui concourent à l’émergence d’une dynamique industrielle (emploi, formation, filière) : l’IUMM Sarthe, l’Observatoire Régional des Compétences Industrielles et des représentants de l’Université du Mans spécialisés dans la formation continue, l’orientation et l’insertion professionnelle. Dans ces territoires où la pénurie de main d’œuvre qualifiée ne permet pas de répondre aux besoins des entreprises, les opérateurs publics territoriaux, l‘université et les entreprises s’organisent pour mieux anticiper les compétences de demain et construire des programmes de formation et d’accompagnement adaptés.
Ces visites « terrain » ont ainsi permis de mieux appréhender, au travers des études de cas concrets, les enjeux de la transformation de l’industrie française pour la compétitivité, ainsi que l’importance des mesures d’accompagnement en matière de formation et d’insertion professionnelle pour l’emploi en France.
Le séminaire s’est conclu à Paris avec Michel Morvan, co-fondateur de Cosmo Tech, Président de l’IRT SystemX et ancien auditeur de l’IHEE (promo 1), sur les risques qu’encourt la France à ne pas amorcer une transformation digitale de son industrie - au-delà de l’intelligence artificielle – pour gagner en compétitivité, alors qu’elle dispose d’un grand potentiel d’ingénieurs, d’industries et de start-up.
